14 | 2022René Maran, cent ans après Batouala

Numéro coordonné par Charles W. Scheel et Mamadou

Ce dossier rassemble des études issues principalement du Colloque international « René Maran, la France, l'Afrique et la littérature », qui a réuni à Dakar, les 25 et 26 novembre 2021, des spécialistes de Maran et des chercheurs venus de tous horizons. Le choix de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) comme lieu de commémoration du centenaire de l'attribution du Prix Goncourt à René Maran pour Batouala, véritable roman nègre, s'explique aisément. En effet, c'est à l'UCAD qu'est conservée une grande partie de la bibliothèque et des manuscrits de René Maran, dont sa veuve, Camille Maran, avait fait don à la République du Sénégal, en raison de l'amitié qui liait son premier président, Léopold Sédar Senghor, à l'écrivain, né en Martinique en 1887 et décédé à Paris en 1960.

Le colloque, co-organisé par l'UCAD et le CRILLASH (Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines) de l'Université des Antilles, a été l'occasion de remettre en chantier et d'interroger d'un œil nouveau, l'œuvre paradoxalement méconnue d'un auteur bien connu. Batouala a, certes, été dûment revisité, mais la plupart des études ont évoqué d'autres facettes d'un René Maran qui, dans ses rôles de romancier, conteur, poète symboliste, épistolier, biographe, critique littéraire, et chroniqueur de presse et de radio, a été une véritable conscience de son temps, notamment pour tout ce qui touchait à la question coloniale.

René Maran, cent ans après Batoula

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Crédits : Charles W. Scheel