5 | 2018 Réel, merveilleux, magie et baroque dans la Caraïbe
Numéro coordonné par Charles W. Scheel
Cette livraison d’Archipélies, « Réel, merveilleux, magie et baroque dans la Caraïbe », réunit sept articles issus de trois journées d’étude du CRILLASH, consacrées dans une perspective multi- ou transdisciplinaire aux notions de « Réel merveilleux », « Réalisme magique », « Réalisme merveilleux » et « Baroque », afin de préciser en quoi elles avaient une pertinence particulière dans le contexte des littératures ou des arts caribéens.
Ces articles offrent une assez bonne image de l’ampleur du champ couvert et de la variété des approches critiques. Depuis les manifestes d’Alejo Carpentier sur « De lo real maravilloso americano » et « Lo Barroco americano », et celui de Jacques Stephen Alexis sur « Le réalisme merveilleux des Haïtiens », l’utilisation de ces notions dans la critique s’est faite au sein d’entrelacs complexes avec celle, voisine, du magischer Realismus, apparue sous la plume de Franz Roh à Leipzig dès 1925.
Les théorisations esthétiques du Cubain Carpentier et celles du Haïtien Alexis dépassaient d’emblée le cadre régional caraïbe pour s’inscrire dans le vaste discours élaboré au sein du triangle Amérique-Europe-Afrique, alors que l’appellation de realismo mágico allait, elle, être associée surtout aux grandes œuvres du boom latino-américain puis, plus récemment, à des œuvres de toute provenance dans une world literature désormais globalisée.
C’est dans ce cadre critique très large que se situent les études de ce volume, qui portent sur : une « modalité originale du réalisme magique colombien » chez Gustavo Álvarez Gardeazábal ; les œuvres du Martiniquais Patrick Chamoiseau « première manière » ; le réalisme magique selon la Guyanienne Pauline Melville ; une œuvre méconnue du vénézuélien Enrique Bernardo Núñez ; Reinaldo Arenas, écrivain cubain, « lecteur baroque d’Alejo Carpentier » ; la prose poétique du Haïtien Faubert Bolivar ; et sur Gisèle Pineau, romancière guadeloupéenne « à la recherche d’une passe entre réalisme et merveilleux ».
Crédits : Charles W. Scheel
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