Comment un anticolonialiste martiniquais a perçu Léopold Sédar Senghor...

Camille Darsières

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Camille Darsières, « Comment un anticolonialiste martiniquais a perçu Léopold Sédar Senghor... », Archipélies [En ligne], 2 | 2011, mis en ligne le 15 décembre 2011, consulté le 30 avril 2024. URL : https://www.archipelies.org/1887

Mon intervention ne sera pas, évidemment, de la facture littéraire attendue de l’aréopage ici rassemblé. Il s’agit de témoigner de la perception politique, au demeurant évolutive, qu’a eue de Léopold Sédar Senghor un Martiniquais anticolonialiste de la génération d’après-guerre.
C’était une époque : au lendemain de la victoire sur le nazisme. Nous avions retenu les déclarations des grands de ce monde laissant penser que serait tournée la page de la Civilisation unique, de la Culture unique, de la Pensée mondiale unique. Nous suivions avec passion les luttes de libération de l’Indochine, de l’Algérie, de la Tunisie, du Maroc, de Madagascar. Plus tard, l’audace que fut la tentative de réappropriation des puits de pétrole par l’Iran, le défi que fut la nationalisation du canal de Suez constituaient le support de notre souhait ardent d’une vague de fond désentravant le Tiers Monde. Nous n’imaginions pas comparer Ho-Chi-Minh, Messali Hadj, Habib Bourguiba, Mohamed V, le docteur Mossadegh, Gamal Abdel Nasser à Léopold Sédar Senghor. Nous applaudissions aux actes forts de ceux-là. S’agissant de lui, c’est le chantre de la Négritude que nous retenions ; le politique nous laissait dans l’indifférence. Même : lorsque l’Afrique subsaharienne se prit à bouger, l’indépendance de la Gold Coast arrachée par le docteur Nkrumah, le « non » massif de Sékou Touré à De Gaulle, mâtineront cette indifférence de suspicion. Au regard d’attitudes aussi claires et nettes, la tranquille participation de Senghor au gouvernement de l’inclassable Président Edgar Faure nous intriguait.

Nos têtes bouillonnantes, ni bien faites ni bien pleines, ressassaient le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et refusaient d’imaginer que les voies de la décolonisation puissent être multiples ; que celle choisie par Senghor puisse diverger de celle suivie par l’Oncle Ho.
Mais, et vous m’avez gonflé de fierté en le remarquant, il y a mon long compagnonnage avec Césaire, un homme qui écoute, interroge, enregistre. Qui déroute du dangereux cheminement des idées préconçues ou mal conçues.
Le 13 février 1976, Césaire accueillait Leopold Sédar Senghor à Fort-de-France : « ce que nous attendons tout particulièrement du Sénégal, de votre Sénégal : qu’il nous apprenne à revaloriser une partie de notre patrimoine tombé en déshérence ; qu’il nous réensei­gne le goût de nous-mêmes ; qu’il nous apprenne à réconcilier nature et culture et qu’il nous fasse comprendre que la Cultu­re ne peut pas être la négation de la Nature, qu’il n’en est que l’épanouissement… ».1 C’est, certainement, ce que Senghor a représenté pour Césaire dès leur rencontre à Louis Legrand : au petit Martiniquais rongé par le doute, l’Africain a appris à revaloriser une partie de son patrimoine tombé en déshérence, lui a réenseigné le goût de lui-même.

Ainsi donc, dans la quête du « Qui suis-je ? », la chance des Martiniquais fut la rencontre par l’auteur du Cahier d’un retour de cet Africain-là, sûr et fier de ses racines. Alors, l’anticolonialiste césairien s’est dépouillé de ses a priori, s’est mis en question à fin du mieux connaître, sinon du vrai connaître, de Léopold Sédar Senghor.
Saluant la dépouille de Senghor à Dakar, le Président Wade révèle :

« Un jour de 1937, m’ont raconté les aînés, arrivait au Sénégal un jeune agrégé de grammaire d’une trentaine d’années sorti frais émoulu de l’université. Il fit à la Chambre de Commerce de Dakar une conférence à un nombreux public, principalement blanc.
Il commença sa conférence par l’affirmation de son authenticité, son appartenance à la collectivité des paysans du Sine. Alors que l’assimilation à la seule civilisation reconnue en ces temps, la civilisation française, était la règle de l’époque, cette profession de foi singulière provoqua l’étonnement ».2

En vérité, il est peu contestable que Senghor ait jamais minimisé les valeurs de l’Afrique telles qu’elles lui ont été inoculées en la partie structurante de sa vie qu’il appelle le « Royaume d’Enfance ». Choisit-il d’entrer au Séminaire, et s’en fait-il chasser au prétexte avancé qu’il violerait « l’esprit d’obéissance » qui sied à la Maison, il explique : « quand je présentais des revendications, je me référais moins à la “civilisation française” qu’à la “civilisation africaine” » (Senghor, 1988 : 23).
Senghor ne se cache pas d’être catholique. Il n’en dénonce pas moins, dans la mésaventure impérialiste, la complicité du Sabre, de la Finance et du Goupillon :

« je sais que nombre de Tes missionnaires ont béni les armes de la violence et pactisé avec l’or des banquiers. Mais il faut qu’il y ait des traîtres et des imbéciles (Senghor, 1948)
Il a la foi chrétienne, mais ne rompt pas avec la conception africaine de la religion. La philosophie africaine, résume-t-il, met l’Homme au “centre actif du cosmos”… C’est en animant par l’art l’univers visible et invisible, en le chantant et le rythmant, que l’homme renforce la force de Dieu et devient, en même temps, semblable à Dieu », et de conclure : « Voilà pourquoi, comme disent les Africains, “Dieu a besoin de l’homme” : des hommes ». (Senghor, 1988 : 113)

Cet enracinement à l’Afrique impose à l’honnête homme de présumer de l’authentique volonté de Senghor d’œuvrer à sortir l’Afrique des griffes du colonialisme. C’est qu’il y a une manière senghorienne d’y procéder.
Donc, la guerre pour les libertés vient de prendre fin. Senghor, en octobre 1945, est élu à la première assemblée appelée à soumettre à l’ensemble français une nouvelle Constitution. Compris parmi les dix socialistes de la Commission de la Constitution, Senghor participe activement à ses travaux, y exprime sans retenue sa conception que ce sont des liens nouveaux, humanistes, qui doivent unir la France et les colonies. Que si l’on ne parle plus d’Empire, mais d’Union française, de quelle Union française s’agit-il ? Senghor convainc ses collègues commissaires de la nécessité d’un document définissant la philosophie qui a sous-tendu l’élaboration des textes relatifs à « l’Union Française ». Le voilà chargé de la rédaction d’un rapport, annexé au procès-verbal de la séance du 5 avril 1946. Il complète le travail du rapporteur général Pierre Cot. Découvrant le stupéfiant anachronisme de certaines observations développées ou de certains amendements déposés au cours des débats de la Commission, le chercheur perçoit toute la finesse du rappel d’Histoire que fait Léopold Sédar Senghor aux tout premiers élus de la France d’après-guerre :

« Depuis 1848, les progrès de la Sociologie et surtout de l’Ethnologie ont modifié les conceptions que l’intelligence française se faisait de la civilisation. Celle-ci lui est apparue peu à peu dans sa totalité, c’est-à-dire avec ses visages divers. Outre la brillante civilisation arabe qui joua le rôle que nous lui connaissons dans la transmission de l’héritage grec, la France a découvert la civilisation métaphysique de l’Inde, l’humanisme social de la Chine et de l’Indochine, l’humanisme collectiviste et artistique de l’Afrique noire. La vigueur même de ces civilisations et le nombre élevé des habitants de ce que l’on appelait encore hier “l’Empire français” s’opposent à une intégration brutale, qui risquerait de rompre et l’équilibre français proprement dit, et l’équilibre de ces mondes nouveaux. » (Sirey, 1947 : 569)

L’idée de Senghor c’est que la France et ses colonies s’érigent en une Fédération, ce qui, dit-il, « suppose non pas précisément une identité, du moins une certaine similitude de culture ». Ayant posé la fin recherchée, Senghor, réaliste, dit ses craintes que les territoires composant l’ensemble fédéral ne disposent pas d’un « degré voisin d’évolution technique » par manque de cadres. « Que cela tienne, observe-t-il, aux caractères mêmes de leur civilisation ou aux erreurs du régime colonial de la IIIe République, peu importe. Il s’agit d’une question de fait ».

Dès lors, il faut se préoccuper d’assurer l’encadrement technique qui permettra de bâtir l’Afrique par l’Africain lui-même. Il rapporte qu’il est prévu dans la Constitution : « que, sur le plan local, les Assemblées territoriales soient dotées de pouvoirs plus étendus que les conseils généraux de la métropole ». Mais pour quoi donc ces pouvoirs plus étendus ? Parce qu’ils doivent permettre aux Assemblées territoriales, « en gérant leurs propres intérêts, de former les cadres dont elles ont tant besoin. Grâce à ces cadres, les peuples de l’Union auront la possibilité de s’acheminer, selon leurs vœux et leur génie propre, vers l’assimilation ou vers l’association ».
On a compris. Avec Senghor, il n’est pas question de brûler les étapes. Il faut mettre l’Afrique en mesure de se gérer elle-même, par ses propres enfants. Pour lui, « la science de l’Homme a pour objet une matière vivante et ici l’esprit de finesse doit être notre guide. » Il insiste : « C’est cette considération : que civilisation et histoire sont phénomènes essentiellement mouvants, qui a guidé tous nos travaux. »

Le premier projet de Constitution est rejeté. Une deuxième Constituante est élue. Senghor, de nouveau, est membre socialiste de la Commission de la Constitution. L’intervention qu’il fait, en septembre 1946, confirme que le chantre de la Négritude ne disparaît pas sous le parlementaire.
Le chantre avait chanté :

« J’ai rêvé d’un monde de soleil dans la fraternité
de mes frères aux yeux bleus » (Senghor, 1956)

Et le parlementaire :

« Oui, l’Union française est un problème de civilisation, mais elle ne doit pas consacrer un impérialisme stérilisant de civilisation ; elle doit être une conjonction de civilisations, un creuset de cultures. Si l’on veut y réfléchir, ce rôle de creuset de cultures a toujours été celui de toute la grande civilisation, de la française en particulier. Cette usine dévorante qu’est la tête française a besoin, pour ne pas tourner à vide, d’un afflux constant de matières premières humaines et d’apports étrangers… » (Sirey, 1947 : 569-570)

Quelle audace dans le propos ! Quand Senghor parle ainsi, l’immédiate histoire française, c’est la répression de Sétif, du 8 mai 1945 ; c’est le refus par la France d’entendre, en août 1945, l’adjuration de l’Empereur Bao Daï de reconnaître l’indépendance du Viêt-nam. Les plus proches lendemains seront les aberrations des gouvernements français par leur réponse arrogante aux démarches d’émancipation de Mohammed V déporté, de Bourguiba exilé, des députés malgaches incarcérés. La France poursuit de croire à LA civilisation unique, à LA culture unique, fondement de la colonisation dont Senghor ne veut pas entendre parler :

« Ah ! Seigneur, éloigne de ma mémoire la France qui n’est pas la France,
ce masque de petitesse et de haine sur le visage de la France. » (Senghor, 1948)

En vérité, l’Union française « conjonction de civilisations », « creuset de cultures », équation qui met à égalité tous les peuples du Grand Ensemble, c’était trop avant-gardiste pour l’époque. Senghor, méthodique et sage, proposait de pacifiques modalités de cheminement vers l’incontournable décolonisation. Mais les Constituants de France n’étaient prêts ni à entendre celles-là ni à déclencher le processus historique de celle-ci.

Même tranquille attitude lorsque, en février 1955, Edgar Faure l’appelle à son gouvernement et le charge de lui soumettre une réflexion sur l’affaire algérienne et l’évolution de l’Union française. Dans son rapport de mai 1955, Senghor persiste et signe : le fédéralisme, voilà le salut. Dix-neuf ans plus tard, à l’Académie française, Edgar Faure s’en souvient et résume :

« […] la France et l’Algérie, chacune gardant ses institutions, seront appelées à former une République fédérale. D’autres structures, fédérales ou confédérales, surgiront
[…] : ce sera l’Union des États confédérés […].3 »

États confédérés, donc, parlant d’égal à égal. Hélas, c’est beaucoup trop tard ; le lobby des Français d’Algérie a déjà fait admettre par la classe politique l’absurdité d’une Algérie qui ne serait que française.
Il finira par bouder la loi-cadre de Deferre, de juin 1956, parce qu’elle permet, dans son application, une dérive qu’il dénonce dès janvier 1957 :

« on veut à tout prix empêcher toute solidarité politique et administrative entre des territoires que tout lie, non seulement les structures économiques, mais encore la race, la culture… Fédérer effraye certains membres de l’Assemblée. Mais fédérer n’est pas séparer…4 »

Et de sa culture remonte l’illustration :

« Quand les enfants ont grandi… en Afrique noire, ils quittent la case des parents et construisent à côté une case, leur case, mais dans le même carré.
Le carré France, croyez-nous, nous ne voulons pas le quitter. Nous y avons grandi et il y fait bon vivre. Nous voulons simplement, y bâtir nos propres cases, qui élargiront et fortifieront en même temps le carré familial, ou plutôt l’hexagone France. »

Voici de Gaulle en mandat de mettre en place la Constitution de la Ve République. Léopold Sédar Senghor est du Comité consultatif constitutionnel. Ma génération d’anticolonialistes a répété à satiété la phrase du leader de Guinée assénée à De Gaulle le 25 août 1958 à Conakry : « […] Nous préférons la Pauvreté dans la Liberté à la Richesse dans l’esclavage. »
Mais pour Senghor, les choses ne sont pas aussi manichéennes. Un historien lui prête ce propos en 1950 :

« La tentation d’un nationalisme borné représente un sérieux danger dans un monde où l’indépendance peut n’être simplement qu’une illusion. Les peuples d’outre-mer préfèrent “les libertés” à “la liberté”, et attachent moins d’importance à l’indépendance de leur pays qu’à l’indépendance matérielle des citoyens. » (Elgey, 1992 : 530)

Alors, et de Gaulle le mentionne dans ses Mémoires d’Espoir, Senghor s’accroche à la solution fédéraliste (De Gaulle, 1970 : 18). Il postule pour l’association de la France et des États rescapés de l’Empire, et ce, par étapes : le territoire est d’abord autonome dans la Communauté ; puis, indépendant par le motif que la Constitution permet de sortir de la Communauté en vertu du droit à l’autodétermination qu’a défendu Senghor en Commission. La Constitution française votée le 28 septembre 1958 fait du Sénégal un État autonome qui accède à l’indépendance le 18 juin 1960.
L’invariable démarche de Senghor, quels qu’aient été ses interlocuteurs français, se comprend par l’assurance qu’il avait de la profondeur de ses racines. Il s’habituait à les aller retrouver périodiquement chez les paysans de son Sine natal. Le Président Wade raconte encore :

« C’est en paysan du Sine que je comptais vous parler ce soir, avait dit le jeune agrégé revenu des bords de la Seine. Ce cri profond, qui le rattachait à ses origines et qui fut la première affirmation de son option de rester lié aux plus pauvres de son pays, explique que plus tard, lorsqu’il sera député du Sénégal, représentant en fait l’ensemble des populations francophones de l’Afrique de l’Ouest, Senghor, député du deuxième collège, sera le député des paysans, titre dont il sera très fier. »

Ce ressourcement lui impliquait des obligations : dans une Afrique, entrée par malchance en contact avec l’Europe par le truchement de chevaliers d’industrie, la force de Senghor de regarder demain, il l’a puisée dans les masses paysannes, à qui il avait fait serment solennel, à l’instar de l’ami frère :

« Notre noblesse nouvelle est non de dominer notre peuple,
mais d’être son rythme et son cœur
Non de paître les terres, mais comme le grain de millet
de pourrir dans la terre
Non d’être la tête du peuple, mais bien sa bouche et sa trompette5 »

Dans Tropiques, Césaire définit le poète nègre américain de la noire cour des miracles comme celui qui ne représente pas son peuple du dehors :

« Il vit de sa vie, de sa grandeur, de ses bassesses. Il ne le regarde pas débattre ou se battre. Il se bat, débat lui aussi. Il n’est pas au-dessus, mais parmi. Il n’est pas juge, mais camarade » (Césaire, 1941).

« Pas au-dessus, mais parmi. Pas juge, mais camarade ». Ainsi l’anticolonialiste le perçoit à la fin, Léopold Sédar Senghor, enraciné dans l’Afrique multiséculaire des Ancêtres, dans l’Afrique berceau de l’Humanité, animé du souffle de l’Afrique éternelle qu’aucun impérialisme ne pourra jamais tenir immergée :

« La pirogue renaîtra par les nénuphars de l’écume
surnagera la douceur des bambous au matin transparent du monde 6 » (Senghor, 1956)

1 Le Progressiste, organe du Parti Progressiste Martiniquais paraissant à Fort-de-France. Directeur politique : Aimé Césaire, du 18 février 1976.

2 Allocution du Président de la République, Me Abdoulaye Wade, prononcée, le 29/12/2001, à Dakar, en hommage à Léopold Sédar Senghor. Sur Google.

3 De la réponse d’Edgar Faure lors de l’élection de Léopold Sédar Senghor à l’Académie française in : Le Monde du 30 mars 1984.

4 Senghor à l’Assemblée nationale française, le 29 janvier 1957.

5 Hosties Noires. Poéme liminaire à L-G Damas

6 Éthiopiques. Congo

Césaire, Aimé, « Introduction à la poésie nègre américaine », in Tropiques n° 2, juillet 1941.

Elgey, Georgette, La République des Tourmentes 1954-1959 Tome I, Paris, Fayard, 1992.

Gaulle (de), Charles, Mémoires d’Espoir Tome I, Paris, Plon, 1970.

s. a., Lois, Décrets, Avis du Conseil d’État, Paris, Sirey, 1947.

Senghor, Léopold Sédar, Ce que je crois, Paris, Grasset, 1988.

Senghor, Léopold Sédar, « Prière de Paix », Hosties noires, Paris, Seuil, 1948.

Senghor, Léopold Sédar, Chants d’ombre, Paris, Seuil, 1956.

Senghor, Léopold Sédar, Éthiopiques, Paris, Seuil, 1956.

1 Le Progressiste, organe du Parti Progressiste Martiniquais paraissant à Fort-de-France. Directeur politique : Aimé Césaire, du 18 février 1976.

2 Allocution du Président de la République, Me Abdoulaye Wade, prononcée, le 29/12/2001, à Dakar, en hommage à Léopold Sédar Senghor. Sur Google.

3 De la réponse d’Edgar Faure lors de l’élection de Léopold Sédar Senghor à l’Académie française in : Le Monde du 30 mars 1984.

4 Senghor à l’Assemblée nationale française, le 29 janvier 1957.

5 Hosties Noires. Poéme liminaire à L-G Damas

6 Éthiopiques. Congo

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